Loin de relativiser le poids de l’élection présidentielle, le conflit en Ukraine a contribué à rappeler l’importance des choix politiques en matière d’énergie, d’indépendance et de souveraineté, de construction européenne, de diplomatie… Mais cela a-t-il suffit à susciter l’intérêt des Français et à convaincre … tout simplement d’aller voter ? Depuis quelques semaines, on prédit une abstention considérable. Et pourtant, ces cinq dernières années ont été régulièrement marquées par la mobilisation des citoyens pour reprendre part à la vie politique : mouvement des Gilets jaunes, Grand débat national, Convention citoyenne pour le Climat… l’attente de refonte démocratique s’est clairement exprimée et continue de gagner du terrain.
Comment expliquer alors ce paradoxe entre indifférence et aspiration démocratique ? Et si même quelques médias renoncent à proposer de grandes soirées électorales, que reste-t-il de ce rendez-vous qui mobilise tant d’habitude ? La participation ne serait-elle donc plus à chercher dans le nombre de votants ?
A trois jours du premier tour, et pour anticiper la scène politique des prochains mois, revenons sur l’état d’esprit des Français, avec un état des lieux de la démocratie. A l’appui : des études d’opinion, l’Observatoire Bona fidé de l’élection présidentielle et les « cahiers citoyens » du Grand débat national.

Ce petit-déjeuner débat se tiendra chez Bona fidé / 47 bis rue des Vinaigriers – Paris 10ème | et sera aussi accessible en ligne.

Didier Le Bret | diplomate de carrière, ancien ambassadeur de France en Haïti, ancien membre du Conseil d’administration d’Action contre la Faim et membre du Conseil d’administration de l’observatoire de la gouvernance Synopia, secrétaire général de Rendez les doléances.

Matthieu Niango | agrégé de philosophie, ancien conseiller en cabinets ministériels entre 2012 et 2016, auteur de La Démocratie sans maîtres (Robert Laffont, 2017) et Les Gilets jaunes dans l’Histoire (Kimé, 2020), cofondateur d’A nous la démocratie !

Samuel Jéquier | sociologue, expert des dynamiques électorales et directeur général adjoint de Bona fidé.

Robert Zarader | président de Bona fidé.

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