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Communications de crise : parler pour ne RIEN dire ou parler pour dire RIEN ?

Les communications gouvernementales et présidentielles font assaut – en ces temps de guerre contre le virus…

Les communications gouvernementales et présidentielles font assaut – en ces temps de guerre contre le virus – de prises de parole d’avant-vente pour le Premier Ministre et d’après-vente pour le Président.

 

Ceux qui portent la parole, les Attal, Véran, Fesneau, Schiappa excellent dans ces SAV… Et, en même temps, cette inflation de messages fait que l’écoute n’est plus là et le sentiment de « parler pour ne rien dire » de plus en plus présent. Tout est distillé pour éviter  aux citoyens de ressentir la brutalité des décisions, quelles que soient leurs pertinences. Mais parler pour « ne rien dire» est dangereux, car le citoyen français, de plus en plus au fait de ces artifices de communication, y est de moins en moins sensible et de plus en plus hostile…

 

On leur dit ce qu’ils savent déjà, comme à des enfants à qui l’on aurait caché que le Père Noël existe vraiment. Au nom de la pédagogie, dont on devrait se souvenir de la définition originelle : sciences de l’éducation des enfants, sic ! Or, dans ces discours de SAV, il y a bien peu de sciences et beaucoup trop de présumés enfants.

 

Le risque grandit de devoir bientôt « parler pour dire RIEN », comme LOUIS XVI, jupitérien dans son journal du 14 Juillet 1789, où il écrivait  :« RIEN ». Il était à la chasse et y a laissé sa place…

Publié le 13/11/2020

Robert ZARADER

Président

Robert Zarader est expert de la stratégie de communication corporate, des relations institutionnelles et média, et des problématiques d’accompagnement du changement. Il a co-écrit en 2008 le livre La bêtise économique puis coordonné en 2021 un ouvrage collectif, l’Abécédaire de la réconciliation, dont une nouvelle version est parue en juin 2024.

Tags : Divers Vie Politique Post

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